top of page

Leitmotivs de mes histoires: Divertir, renseigner, émouvoir.

Photo du rédacteur: Janick LabergeJanick Laberge

J'ai cherché à prendre conscience de mes motivations profondes dans l'écriture de mes nouvelles et de mes romans. Ces trois mots me sont venus à l'esprit spontanément: divertir, renseigner et procurer des émotions. Je ne prétends pas y parvenir aussi efficacement que je le voudrais à chaque fois, mais je cherche le plus possible à atteindre ces trois objectifs. Pourquoi? Nous donnons aux autres ce que nous voudrions recevoir nous-mêmes. J’adore les livres qui me procurent ces trois éléments.


Divertir:

Pour moi, la lecture est un moment d'évasion. Un moment où je m'extrais de ma réalité pour être transportée ailleurs, dans un autre monde, une réalité parallèle. De la même manière, je veux faire voyager les lecteurs dans un autre univers, leur permettre de s'éloigner momentanément de leur quotidien. En ce sens, la lecture se retrouve directement en compétition avec d'autres formes de divertissements: le cinéma, la télévision, le web, avec sa panoplie de séries, vidéos, formations, etc. Sans compter les très gourmands réseaux sociaux et toute l'offre culturelle dans son ensemble. Et cette offre est phénoménale de nos jours. Or, le livre doit irrémédiablement y trouver sa place. Ce n'est pas chose facile. Tenter de capter et de conserver l'attention des gens représente tout un défi. Ils en ont vu d'autres. De mon point de vue, je cherche à procurer un moment agréable à un large public, à travers des histoires poignantes, que ce soit à cause leur caractère humaniste ou de leur intrigue trépidante. J'accorde aussi une grande importance à la symbolique dans mes histoires. Le plaisir de lire doit être au moins aussi grand pour le lecteur que pour moi de l'avoir écrit.


Renseigner:

Le divertissement pur n'est pas mon seul objectif. À travers mes histoires, j'espère aussi éclairer les gens sur certains sujets, du moins développer leurs intérêts pour tel ou tel phénomène, tel ou tel concept. Leur donner des renseignements utiles ou des pistes de réflexion. Même s'il s'agit de nouvelles ou de romans, donc d'oeuvres de fiction, celles-ci sont construites, pour la plupart, sur des bases réelles, auxquelles j'ai rajouté de nombreux éléments sortis de l'imaginaire. La création littéraire est un processus extraordinaire de métamorphose. De l'alchimie des mots. Jusqu'à maintenant, à la fin de chacun de mes livres, une section est consacrée aux faits réels sur lesquels j'ai appuyé mes histoires. D'après les commentaires que j'ai reçus jusqu'à maintenant, cela apporte beaucoup de crédibilité à l'intrigue. Je ne prétends aucunement à l'exactitude absolue de ces éléments factuels, car on trouve toujours quelque part une autre assertion venant contredire la première. Je m'appuie donc uniquement sur ce qui fait le plus l'unanimité et je ne prétendrai jamais détenir LA vérité.

Personnellement, j'adore avoir appris quelque chose de nouveau lorsque je referme un livre. J'espère donc piquer la curiosité des lecteurs sur des sujets de l'heure ou sur des concepts auxquels ils ne se seraient peut-être pas intéressés autrement.


Émouvoir:

Procurer des émotions, voilà le but ultime de la lecture (donc de l'écriture) à mon avis. Se divertir pour se divertir, apprendre pour apprendre, cela est bien beau, mais si aucune émotion ne passe entre la lecture de l'histoire et le lecteur lui-même, le plaisir s'en trouve nettement diminué. Les gens ont besoin d'être touchés par les histoires, de s'en imprégner, de s'en émouvoir. Ce qui accroche véritablement le lecteur, c'est l'émotion ressentie en lisant une histoire. Bien entendu, il faut distinguer les émotions des personnages de celles du lecteur, car celles-ci peuvent différer. Il faut tenter de cerner ce qui provoque la joie par exemple. La description d'un bon repas pris par les personnages, s'ils dansent, rient, se jouent des tours, jouent ou écoutent de la musique, regardent un beau paysage, etc. La plupart des passages qui allègent l'histoire peuvent provoquer une émotion de joie chez le lecteur. Une issue heureuse, une relation amoureuse, une amitié naissante, la collaboration entre certains personnages, la découverte d'un indice, d'un secret, etc. Tout ce qui peut faire sourire le lecteur, l'étonné positivement, est susceptible de lui procurer de la joie. Et ce sera la même chose pour toutes les autres émotions. La tristesse représente, en quelque sorte, une forme de sensation de douleur émotionnelle. La tristesse comme la joie et les autres émotions apparaissent lorsque le lecteur entre à ce point dans l'histoire qu'il en vient à s'identifier, d'une manière ou d'une autre, à celle-ci, aux personnages et à ce qu'ils vivent. On dit parfois que l'auteur a touché à des cordes sensibles. La tristesse pourrait apparaître face à un sentiment d'injustice, un désavantage quelconque, une perte, alors que le héros était par exemple si près du but, le désespoir ou le chagrin, etc. La peur quant à elle est une émotion qui naît de la prise de conscience d'un danger. Votre personnage principal est menacé par son antagoniste. Le lecteur pourra éprouver la peur d'une atteinte à l'intégrité physique ou psychique du personnage. Une atteinte à la construction mentale qu'il en a faite. La crainte d'une issue malheureuse. La peur qu'un personnage, notamment le héros, souffre ou meure. La colère est une autre émotion qui doit être suscitée avec beaucoup de doigté. Si le personnage principal éprouve des difficultés, ce qui est souvent l'essence même de l'intrigue, le lecteur ne devra pas pour autant être confronté constamment à l'âme noire du "méchant". Les exagérations et les manques de subtilités pourraient même avoir l'effet inverse et finir par faire haïr le héros. Tout est dans la nuance des propos. La difficulté réside dans l'obtention du bon dosage et cela vaut également pour tous les autres types d'émotions que ce soit la compassion, le dégoût, l'admiration ou l'étonnement, et toutes leurs déclinaisons. Les émotions bien dosées sont communicatives. Elles ne doivent pas être créées de force, artificiellement. Elles doivent être planifiées avec soins, mais survenir le plus naturellement possible. Ainsi les mises en situation susceptibles de faire émerger des émotions ne doivent pas être le fruit du hasard, mais elles ne doivent pas être forcées non plus, car elles n'apparaîtront pas crédibles aux yeux du lecteur. De plus, un même texte pourra être perçu tout à fait différemment par des lecteurs différents. Il n'est donc pas possible de tout prévoir en matière d'émotions. Et tant mieux.


Notez que je viens de parler des oeuvres de fictions, telles que les nouvelles et les romans. Pour la poésie, celle-ci s'adresse peut-être encore plus directement aux émotions, puisqu'elle puise sa source le plus souvent des émotions de l'auteur. Évidemment, la poésie constitue également une forme de divertissement. Il y a de véritables adeptes du genre et cela leur procure un réel plaisir et d'agréables moments. Cependant, c'est souvent dans un autre état d'esprit qu’on lit, ou écrit, de la poésie. Pour ce qui est du volet apprentissage. La poésie nous renseigne le plus souvent quelque chose de nous-mêmes en tant qu'humain. On vibre au rythme des mots et en quelque sorte c'est un peu comme de la musique. Du moins, c'est ma façon très personnelle de voir les choses à ce sujet. Pour moi, la poésie fait partie de ma vie depuis si longtemps, elle est, d'une certaine manière, quelque chose d'indispensable à ma compréhension de ma propre condition humaine. Elle est essentielle, et en ce sens, elle ne cherche pas à être expliquée ou comprise. Elle "est" tout simplement.



Comments


S'abonner à l'infolettre

Merci pour votre envoi !

© Janick Laberge

bottom of page